Basket féminin : Villeneuve-d’Ascq en finale de l’Euroligue face au mur turc du Fenerbahçe
Le club français de basket de Villeneuve-d’Ascq dispute dimanche à 18 h la finale de l’Euroligue féminine contre le club turc du Fenerbahçe. En position d’outsiders, les joueuses de Rachid Meziane tenteront malgré tout de devenir la première équipe française à remporter la compétition reine européenne depuis Valenciennes il y a 20 ans.
Elles devront vaincre le vertige : les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq s’attaquent à “plus qu’une montagne” pour leur première finale d’Euroligue, dimanche 14 avril à 18 h, face à l’effrayant Fenerbahçe de Valérie Garnier, tenant du titre.
C’est un Everest à gravir ou plutôt le mont Medetsiz voisin, sommet de 3 500 mètres qu’on devine de la terrasse de l’hôtel des joueuses à travers le smog de la cité portuaire tentaculaire de Mersin sur le littoral turc.
Pour imiter leurs devancières de Valenciennes, dernière équipe française finaliste et sacrée en C1 il y a vingt ans, la bande de Janelle Salaün doit devenir le troisième club seulement cette saison à faire chuter les Stambouliotes.
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Les chiffres donnent le tournis : l’équipe turque entraînée par Valérie Garnier, l’ex-sélectionneuse des Bleues médaillée de bronze aux JO de Tokyo, a enlevé 53 de ses 55 matches cette saison.
“Valérie a une expression que j’aime reprendre : le ‘Fener’ est dans la culture de la gagne, nous, on est plutôt dans la culture de l’exploit”, synthétise l’entraîneur des Nordistes Rachid Meziane, ancien adjoint de Garnier en équipe de France.
“Cette posture d’outsider nous va bien”
Déjà tombeuses des Hongroises de Miskolc en quarts, ses “Guerrières” ont renoué avec l’ivresse des sommets en retournant vendredi en demi-finale Prague (84-78), qui participait pourtant à son troisième Final Four de suite.
“Cette posture d’outsider nous va bien, juge Rachid Meziane. Même si c’est plus qu’une montagne qui nous attend.”
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Un monticule jaune et bleu d’abord en tribunes, où les sections locales de supporters du “Fener” ont fait le nombre vendredi en demie avec leurs propres bâches sur les balustrades de la salle Servet-Tazegül (7 500 places).
Une référence aussi à l’asymétrie de moyens – du simple au triple environ – et donc d’effectif, qui dessinent une ascension finale extrême.
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“Ils se permettent de ne faire jouer qu’une dizaine de minutes une joueuse comme Marième Badiane, souffle Rachid Meziane à propos de l’internationale française, ça prouve le réservoir.”
Quand Villeneuve-d’Ascq foule pour la première fois le dernier carré, le pivot belge du “Fener” Emma Meesseman a remporté à elle seule cinq fois la compétition.
“Si on laisse s’exprimer les qualités de Fenerbahçe, on est morts”
La meneuse américano-croate Shavonte Zellous a bien vécu une aventure victorieuse avec Galatasaray dans une autre vie, il y a dix ans, mais cette nouvelle expérience, “pour les autres, c’est Disneyland”, rappelle Rachid Meziane.
“Si on laisse s’exprimer les qualités intrinsèques des joueuses mais aussi le collectif mis en place par Valérie de cette équipe de Fenerbahçe, on est morts”, résume celui qui est aussi sélectionneur de la Belgique et donc de Meesseman. “Forcément, défensivement, il faut qu’on fasse encore plus d’efforts que d’habitude.”
Ses “folles joueuses”, hilares quand il leur a dédié samedi son prix d’entraîneur de l’année de l’Euroligue, affichent un aplomb à l’épreuve de toutes les pentes.
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“Qui qu’on joue, on les battra. Je n’entre pas sur le parquet en imaginant que je vais perdre ou sans l’ambition de l’emporter”, soutient sa meneuse, Kamiah Smalls, 18 points vendredi.
“Elles sont dures comme pas possible, confirme à propos des Nordistes l’autre star du ‘Fener’, Kayla McBride. Beaucoup les donnaient perdantes mais pas moi.”
Habité par la foi, ce groupe a un credo : devenir le troisième club français sacré dans la reine des compétitions de clubs en Europe, après Bourges (1997, 1998 et 2001) puis Valenciennes (2002 et 2004).
Avec AFP
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