Caitlin Clark, la joueuse phénomène du basket américain qui pulvérise les audiences

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Caitlin Clark, la joueuse phénomène du basket américain qui pulvérise les audiences

À 22 ans, la joueuse universitaire de basket Caitlin Clark n’en finit plus d’affoler les compteurs. La meneuse des Iowa Hawkeyes s’est inclinée ce week-end en finale du tournoi NCAA, mais son jeu exceptionnel a attiré un nombre record de 18,7 millions de téléspectateurs aux États-Unis. Un chiffre qui dépasse l’audience des finales masculines de la NBA et même de la Coupe du monde de football.

La sensation du basket féminin aux États-Unis, Caitlin Clark, joueuse des Iowa Hawkeyes, lors de la finale du tournoi universitaire contre South Carolina, le 7 avril 2024 à Cleveland. © Carolyn Kaster, AP

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À elle seule, Caitlin Clark est en train de révolutionner le basket féminin aux États-Unis. Du haut de son mètre 83, la joueuse universitaire des Ioawa Hawkeyes enchaîne les performances sur les parquets américains. En l’espace de quelques semaines et grâce à son talent hors-norme, elle a braqué tous les regards sur le tournoi universitaire appelé “March Madness” (la folie de mars).

Même si elle a échoué à décrocher le titre en perdant, dimanche 7 avril, contre l’Université de Caroline du Sud (87-75), elle est entrée un peu plus dans l’histoire en provoquant une audience record. L’ultime match a attiré 18,7 millions de téléspectateurs, avec un pic d’audience à 24 millions, a annoncé lundi la chaîne ESPN. 

Cette audience est sans équivalent pour un match de basket, masculin ou féminin, professionnel ou universitaire, depuis 2019 aux États-Unis. Caitlin Clark et ses coéquipières ont ainsi suscité plus d’engouement que les rencontres de NBA disputées ces dernières années.

Selon ESPN, seuls les Jeux olympiques ou le championnat de football américain ont pu rassembler un nombre supérieur de téléspectateurs depuis 2019. À titre de comparaison, en décembre 2022, la finale de la Coupe du monde masculine de football entre l’Argentine de Lionel Messi et la France de Kylian Mbappé au Qatar avait réuni 16,78 millions de téléspectateurs devant Fox, diffuseur en anglais (neuf millions de téléspectateurs supplémentaires avaient suivi la diffusion en espagnol de la finale).

Cet engouement repose beaucoup sur Caitlin Clark, 22 ans. La joueuse a régalé le basket universitaire avec ses statistiques affolantes (30 points lors de la finale, 41 dont 9 paniers à trois points en quarts de finale face aux joueuses de la Louisiane).

Celle qui a été nommée joueuse de l’année est également devenue début mars la meilleure marqueuse de l’histoire de la NCAA, la plus prestigieuse ligue universitaire, hommes et femmes confondues, en dépassant les 3 667 points. Au lendemain de cette performance, la star de la NBA LeBron James l’a personnellement félicitée. 

CONGRATS @CaitlinClark22 on becoming the All-Time leading scorer!! 🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣🪣. 🙏🏾🫡👑

— LeBron James (@KingJames) March 3, 2024

“Elle est la Steph Curry au féminin. Elle peut lancer mieux que moi”, avait aussi déclaré un autre joueur vedette du championnat américain Luka Doncic dans une entrevue partagée par différents médias sur les réseaux sociaux.

Doncic says he watched part of the Iowa-LSU women’s game last night. Asked whether Caitlin Clark reminds him of him, he smiled and said she’s more like Steph Curry. “She shoots it better than me, that’s for sure. pic.twitter.com/wlvcZfQUuG

— Brad Townsend (@townbrad) April 2, 2024

Des légions de fans

Le phénomène est tel que des légions de fans, les “Clarkies”, ont traversé les États-Unis tout au long de la saison pour rugir à chacun de ses paniers à trois points et de ses passes imprévisibles et lumineuses qui transcendent ses partenaires.

“Elle est devenue le visage du basket universitaire (…), le nom que tout le monde reconnaît”, résume auprès de l’AFP Meredith Geisler, professeure invitée de management du sport à la School of Business de l’université George Washington. “Il y a encore quelques années, le tournoi féminin (de basket-ball universitaire) était en grande partie négligé”.

Pour l’experte, la notoriété de Caitlin Clark va “bien au-delà” des fans de basket et son apport pour “augmenter l’intérêt du basket féminin ou du sport féminin en général” est sans précédent – comparable à celui de Serena Williams ou de l’équipe de foot féminine américaine quand elle avait remporté sa première Coupe du monde en 1991.

L’athlète compte aussi 1,8 million d’abonnés sur Instagram et 265 000 abonnés sur TikTok. “C’est vraiment génial d’être capable d’être un modèle pour toutes ces filles, mais aussi ces garçons”, a ainsi déclaré la joueuse née dans une famille de sportifs. 

Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Caitlin Clark (@caitlinclark22) Même au niveau du sponsoring, Caitlin Clark joue dans la cour des grands : profitant de l’ouverture historique du sport universitaire à la rémunération des athlètes, elle a déjà signé des contrats avec de grandes marques comme Nike ou Gatorade.Un passage dans le monde professionnelLa basketteuse, qui n’a jamais gagné le championnat universitaire, va désormais basculer dans le monde professionnel de la WNBA (Women’s NBA) la saison prochaine. Elle devrait être sélectionnée en première position de la draft le 15 avril, a priori par le Fever de l’Indiana, où les prix des billets flambent déjà pour certains matches.Sa présence au sein de la ligue professionnelle va à coup sûr, selon Meredith Geisler, augmenter l’exposition d’un championnat qui vit dans l’ombre médiatique et économique de la NBA mais dont l’intérêt a grandi ces dernières saisons, grâce à des joueuses qui ont un statut de star aux États-Unis comme Sabrina Ionescu (New York Liberty) ou A’ja Wilson (Las Vegas Aces).”La WNBA va s’inspirer d’autres sports et apprendre à tirer profit de la présence d’une superstar” avec le soutien de la NBA à laquelle elle est associée, estime-t-elle. “Vous allez avoir plus d’entreprises partenaires, de sponsors, de spectateurs. Et lorsque les droits de diffusion seront renégociés, quand Caitlin (Clark) les aura aidés à grandir, les chiffres vont encore monter”.Direction les Jeux olympiques ?En attendant ses débuts professionnels, Caitlin Clark pourrait être la sensation de l’été. La jeune joueuse postule pour une place dans la Team USA qui disputera les Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août). Ex-pilier de l’équipe nationale junior avec qui elle a déjà remporté trois médailles d’or, elle a été convoquée pour un stage en équipe nationale en avril, mais elle a manqué ce rendez-vous en raison de sa folle aventure NCAA.Ce forfait ne compromet toutefois pas ses chances d’être sélectionnée. Comme elle l’a souligné dans un entretien pour USA Today Sports, c’est l’un de ses objectifs : “En grandissant, ton rêve est toujours de faire partie de l’équipe nationale. Beaucoup de joueuses qui font partie de la sélection sont mes idoles. Je les ai regardées depuis toute petite et j’ai toujours voulu leur ressembler”.Avec AFP Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine Je m’abonne Emportez l’actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l’application France 24
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